Le clocher d'Abgall

On dirait un jeu de chaises musicales. A force d’avoir le cœur entre deux chaises, il y en a qui se retrouveront le cul par terre.

Quand je me sens très mal, il faut que je fasse le clown. Plus les autres rient et plus je suis triste. Et plus je suis triste, plus je déconne.

Il n’y a qu’un seul moyen de connaître la vraie nature de quelqu’un : c’est de le faire jouer au Monopoly.

. Je vais là où on m’attend. Et d’abord, tu choisis des filles nulles, Richard, pour te persuader que les filles sont nulles et que tu as bien raison de les jeter comme des chaussettes. La prochaine fois, c’est ce que je lui dirai. Et il se trompe complètement au sujet de Martine-Marie. Martine-Marie, c’est mieux qu’une fille. C’est quelqu’un.

En fait, Richard a peur de tout. Je suis sûr qu’il a peur des filles. Il a peur d’en rencontrer vraiment une. Tiens, j’aurais dû lui dire ça. Vivre, c’est prendre des risques. Ce n’est pas tout le temps se protéger. J’ai lu ça dans un magazine à la con quand j’étais chez le coiffeur.

— Moi, c’est différent, dis-je.

— C’est pour tout le monde pareil. Le mariage, ça tue les individus. Le couple, c’est la mort de l’individu.